Petite citation de ton goût C’est le 14 avril 1974 que William vit le jour en Irlande.
Il est alors le second fils du couple Coleman, son frère étant alors âgé de 3 ans.
Un père aimant, travailleur, toujours auprès de ses fils dès qu’il a du temps, une mère maternelle, protectrice et toujours présente pour le bien-être de ses deux fils.
Celle-ci est femme au foyer, elle peut alors consacrer tout son temps à la maison et à ses garçons. Quand au père, il travail à la mairie de la ville, son rôle étant de protéger les zones touristiques.
L’Irlande est un pays de nature et de légendes, l’entretien de la nature peut être une véritable passion chez des irlandais.
En grandissant William va à l’école avec son frère, celui-ci se montrant assez joueur et bagarreur, un côté colérique et impulsif que son aîné arrive toujours à calmer.
Lors des vacances, le père emmène souvent ses fils en forêt, pour leur faire découvrir la faune et la flore.
Le soir au coin du feu, celui-ci vient leur conter les nombreuses légendes celtiques, au plus grand plaisir des deux frères.
Une famille simple, de classe moyenne, pas besoin d’en avoir des tonnes, le bonheur est présent, c’est tout ce qui compte.
Alors que William a 10 ans, son père meurt dans un accident de la route.
Étrange comme la vie peut se foutre de nous…
La famille est passé du bonheur au deuil, de la classe moyenne à la pauvreté, des rires aux larmes.
Une femme seule au foyer ne pouvait arriver à joindre les deux bouts. Alors, pour nourrir ses fils, elle a commencé par déménager dans une maison bien plus petite, avant de faire la rencontre d’un homme qui deviendrait alors le beau-père des deux garçons.
Comme les frères en voulaient à leur mère ! Elle avait voulu leur bien, seulement c’était bien pire. L’homme en question n’était qu’un soulard, travaillant en tant que serveur dans un bar et se servant des trois endeuillés comme punching-ball.
Quand tu as connu une vie heureuse, une vie simple qui respire la nature et la liberté, se retrouver ainsi brisé du jour au lendemain a de quoi perturber les deux garçons.
William fini par se renfermer sur lui-même, et voue une haine envers cet homme. Il s’échappe la nuit pour aller en forêt, pourquoi ne pas y vivre ?
Son grand-frère ne l’a jamais abandonné, alors tous deux ont appris quelque chose qu’ils n’auraient jamais pensés avoir besoin. Ils ont appris à se battre, à cacher leurs émotions et à utiliser des armes.
A l’école, des questions se posent… Mais qu’importe pour les Coleman, leur mère a voulu leur bien, maintenant elle souffre tout comme ses fils, alors ils vont se venger et devenir des hommes !
Visiblement, l’aîné posait problème au beau-père. Trop de bouche à nourrir sans doute... peut-être même de la paranoïa dû au fait qu‘il grandissait vite et prenait du muscle.
Il attendit que celui-ci atteigne ses 16 ans pour l’envoyer en pension. Ce fut la plus douloureuse des séparations pour les frères. Malheureusement, ils n’étaient pas majeurs et ils ne pouvaient donc pas contredire leur beau-père.
Et voilà que le beau-père de William devient de plus en plus violent, et le cadet subit une autre perte, sa mère.
La mère finit par mourir d’un traumatisme crânien en tombant des escaliers (évidemment le coup des escaliers est un pur mensonge par le beau-père).
Alors William grandit seul sous les coups de son paternel, parfois fuyant la maison pendant plusieurs jours et restant en forêt, jusqu’au moment où la police le retrouve et le ramène auprès de son beau-père « très inquiet » .
Comment aller à l’école le matin ? Une excuse pour ne pas aller à la piscine… Tenter à nouveau de fuir, pleurer, hurler et se renfermer.
Le petit garçon grandit et devient un guerrier. Il a appris seul à travailler le bois, à manipuler les couteaux, à voler des armes et à manger…
Peu à peu, il devient respecté. Personne ne l’approche. De toute façon il ne veut pas qu’on l’approche, ayant parfois des réflexes effrayants.
Une poignée de main tendue devient pour lui une sorte d’agression, il pare à l’avance les coups.
Les hommes sont hypocrites car beaucoup avaient compris ce qu’il se passait dans cette maison, mais personne n’avait rien fait.
Enfin, l’aîné venait d'avoir 18 ans. La première chose qu’il fit fut d’aller récupérer son petit-frère et cette nuit-là, une bagarre éclata.
Le beau-père avait encore une fois violenté William. Seulement celui-ci n’étant plus un petit garçon, il s'était défendu. La colère, la rage, la haine et un coup bien plus violent qu’un autre... Alors que son beau-père, perdu dans sa folie, allait l’achever, l’aîné eut tout juste le temps de le poignarder dans l’abdomen.
Que faire ? Fuir…
L’ainé avait peur pour son cadet. Celui-ci était mineur et lui, il venait de commettre un meurtre pour le protéger alors qu'il venait à peine d'atteindre la majorité. La police pourrait lui mettre la main dessus et l'arrêter mais William avait encore une chance, sauf que pour ça, il faudrait qu’il soit de nouveau séparer. Cela dit, si c'était le prix à payer pour protéger William, pour lui offrir une chance, alors l’aîné était prêt à se rendre pour qu’ensuite son frère soit placé en famille d’accueil. Mais c’était sans compter sur le caractère de William qui refusa obstinément. Plus jamais il ne voulait être séparé de son frère, même s'il devait vivre une vie de vagabond. C’est là que débuta une vie d’errance.
Apprendre à vivre à la rue, il fallait trouver un endroit pour dormir, de quoi manger, ce n’était pas simple, alors le plus grand des frères pris les devants, en cherchant des petits boulots.
Un petit travail de serveur, quelque chose de simple, mais qui pourrait les aider à payer un loyer et de la nourriture.
Pendant ce temps, William trouva des petits boulots illégaux pour aider son frère, des boulots où l’on ne venait pas demander l’âge, le passé, enfin ou l’on ne poser pas de question.
Vivant comme des nomades, parfois marchant de ville en ville, parfois s’arrêtant, voulant trouver quelque chose pour s’installer, un travail, un point d’appui stable, quelque chose qui ferait qu’il pourrait s’installer, mais ils ne trouvaient jamais ce fameux point d’appui, alors ils erraient encore et encore sur les routes, vivant au jour le jour.
Vivant grâce à des jeux illégaux, du vol et grâce à la nature, plus jamais les jeunes hommes n’ont connu le confort d’un lit.
Puis tout dérapa à nouveau …
Après une bagarre ayant très mal tourné dans un bar, puis étant aussi en possession de drogue, et sous-stupéfiant, les deux frères firent arrêter par la police.
Le meurtre du père revint dans sur le tapis, même si c’était de la légitime défense, cela resté un meurtre et l’aîné était majeur lorsqu’il avait tué son père, c’était assez pour qu’il ait une peine plus lourde que son jeune frère.
William avait 29 ans et était condamné à 10 de prison et son frère 15 ans.
Ils n’allaient pas tellement s’en plaindre, il avait un toit, un lit, de l’eau, de la nourriture, certes les prisonniers peuvent se montrer violents et insupportables, cela leur faisait pas peur.
Ils finirent tout de même, maintes fois à l’infirmerie mais très vite ils firent respecter, quand ils arrivaient pour manger ou laisser les deux frères tranquilles, vinrent les échanges de clopes et la vie de prisonnier.