Un esprit sain dans un corps sain? Abraham est bizarre. C'est un fait et il le reconnait lui-même sans complexe particulier. "Fou" serait peut-être même un mot plus approprié encore...
Ayant sa propre vision du monde et des gens qui l'entourent, il surprend régulièrement par ses théories farfelues, ses dictons obscurs et autres déclarations qui laissent clairement penser que quelque chose ne tourne pas rond dans sa tête.
Dénué de délicatesse, en particulier auprès des personnes qui l'indiffèrent ou qu'ils ne portent pas dans son coeur, Abraham peut se montrer très dur. Cynique. Froid. Parfois sadique, si l'humeur lui en dit...
Mais il ne cède jamais à la violence physique. Ses mots seuls sont brutaux. Pas ses gestes. Sa malignité, il la réserve à ses toiles, à ses croquis, emplis d'une noirceur qui n'est pas sans rappeler le style de H.R Giger...
Le monde intérieur d'Abe est un paradoxe : vide et plein à la fois. Néant de bonnes choses et de pensées positives, puits de divergences, de pensées absurdes et autres dysfonctionnements. Berceau d'une imagination plus que fertile, le cerveau d'Abraham est sans cesse en action.
Il le prive de nuits réparatrices, le soumettant à des terreurs nocturnes toujours plus violentes. Il lui ôte toute tranquillité d'esprit et joue avec sa raison, l'empêchant de distinguer clairement en toute occasion ce qui est faux de ce qui ne l'est pas. Les hallucinations du réel.
Abe est un bavard incorrigible, mais il parle d'autant plus lorsqu'il ne semble s'adresser à personne en particulier : son ami imaginaire, Klaus, récolte la plupart de ses divagations. Une silhouette faite d'ombre, au visage flou, mais aux yeux d'un rouge brillant, qu'Abe est seul à voir et ce, depuis sa plus tendre enfance...
Abe est fou, mais il se soigne. Suffisamment pour ne pas représenter un danger immédiat pour la société en tout cas. Entre séances chez le psy, suivi médical et traitements, Abraham se montre très sérieux à ce sujet. Il sait parfaitement ce qu'une démence non maîtrisée peut causer et il n'a pas l'intention de perdre le contrôle de lui-même.
Heureusement pour lui, son art lui sert d'exutoire. Ses gribouillis conviennent parfaitement aux quelques journaux qui font appel à ses services, tandis que ses toiles sinistres font fureur auprès des esthètes. Des dessins torturés, expressions d'une âme qui l'est tout autant...
Pourtant, en dépit de toute cette noirceur, Abraham semble capable d'être heureux : il sourit, mène sa vie comme il l'entend et ne laisse personne dicter son comportement sans qu'il n'y ait agréé auparavant.
Qu'on le craigne ou que des rumeurs circulent sur son compte lui importent peu : il est loin d'être le plus dangereux de cette ville, il en est persuadé.
| Que pensez vous de la ville? Et plus largement, de l'Irlande?
C'est à Bray, hors de la ville de Wicklow, qu'Abe a passé les pires années de son existence. Et c'est justement à Wicklow qu'il a pu trouver un semblant de stabilité et explorer ce qui, jusqu'alors, tenait simplement du concept pour lui : le bonheur. La liberté, également.
Wicklow est son refuge, son repaire, et il ne quitterait définitivement cette ville pour rien au monde. Qu'on lui propose une place à New-York, Paris, Las Vegas... Même dans les plus beaux palaces, s'ils y tiennent... Mais Abraham resterait toujours à Wicklow, dans sa bonne vieille Irlande. Ici, il a l'impression d'avoir trouvé sa place.
Certes, il est loin d'être l'un des habitants les plus populaires du coin et les rumeurs qui circulent sur son compte sont loin d'être complaisantes. Mais qu'importe. Qu'ils disent ce qu'ils veulent. Abraham vit comme il l'entend, auprès des quelques personnes ayant réussi à se faire leur place au sein de son coeur, et cela lui convient parfaitement.
Avez vous déjà commis un délit ou crime ? Avez vous déjà été victime d'un délit ou crime ?
Voilà huit années en arrière, après une enfance faite d'abus, de violence et de haine, Abraham a poignardé son père. Ce dernier s'en est sorti, mais cette affaire a attiré l'attention sur leur petite famille.
Abe a fait quelques mois en prison avant d'être transféré dans un hôpital psychiatrique, tandis que sa mère était finalement libérée de l'emprise de son mari et pouvait mener sa propre vie, sans crainte du lendemain.
Il a également été appréhendé pour quelques vols et dégradations de biens lorsqu'il n'était qu'un petit garçon.
Le Maire Blackstone a imposé une nouvelle politique concernant la réinsertion de détenus, ça vous inspire quoi, vous?
Abraham n'est pas d'accord avec cette mesure. Pire encore, il la craint. La présence des détenus le rend nerveux et il est terrifié à l'idée que l'un d'eux puisse réussir à l'influencer suffisamment pour qu'il retombe dans ses vieux travers ou cède à sa propre folie.
Il fait donc tout ce qu'il peut pour éviter de les fréquenter, changeant de trottoir dès qu'il en reconnaît un, gardant prudemment sur lui un spray au poivre pour les repousser s'ils viennent à trop s'approcher. On pourrait presque croire qu'Abraham les considère comme "contagieux"...
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