Petite citation de ton goût et puis il faisait tard et puis t'avais froid. un vague sentiment de déjà vu pas vrai? sauf qu'un conte de fée, ça ne se vit qu'une fois, ma jolie.
et pourtant t'attends.
t'attends dans le noir et dans le froid.
qu'il vienne, qu'il arrive, te demande du feu.
que vos regards se croisent à nouveau, et que le feu s’immisce en toi.
qu'il reste là, à fumer sa clope avec toi, en te dévisageant si intensément que pendant ces quelques instants, tu te sentes belle, aussi belle qu'une princesse.
qu'il te passe la main dans le dos et t’entraînes vers les lumières, comme une vieux couple profitant de la vie de la ville la nuit, tard, très tard, les yeux aussi brillants que des enfants.
qu'il finisse par briser le silence en te demandant si tu veux qu'il t'appelle un taxi, pour rentrer chez toi.
et là t'as compris.
t'as compris qu'il était pas comme les autres, qu'il était un prince.
t'as compris qu'il voulait pas te sauter ce soir comme un vieux fou sauvage.
t'as compris qu'il te baiserait pas mais qu'il te ferait l'amour.
t'as compris que ce soir commençait ton histoire d'amour, que t'avais rencontré l'amour de ta vie, celui qui donne le frisson et les papillons aussi.
aie
la pluie te réveille de ton rêve. si délicieux soit-il, tu peines à y retourner. tout ce que tu vois maintenant, c'est ton cauchemar.
parce que le prince a finit par t'avoir.
il t'a eut, mais toi, toi t'as pas pu.
parce que la place de princesse était déjà prise.
c'était écrit, c'était signé, c'était inscrit.
il avait l'anneau pour en témoigner.
et pourtant, et pourtant t'étais l'amour de sa vie, celui qui donne le frisson et les papillons aussi.
lui aussi y croyait, il y croyait vraiment.
mais t'as pas pu hein, t'as pas pu.
le mensonge te pesait trop, il compressait ta poitrine et te réveillait la nuit, alors que tu dormais toute seule ou avec un autre homme que lui.
il a voulu la quitter, il lui a dit.
mais elle a été plus maligne, la vraie princesse, y'avait un prince ou une princesse miniature en route pour venir lui ramener le prince.
alors toi, toi t'as dis au revoir, à cet homme que t'as tant aimé.
cet homme que t'aimes encore.
tu vous as brisé le coeur.
et lui s'est accroché, lui vouait tout recoller. il venait tout les soirs sur son cheval blanc pour venir te parler.
et quand il l'a fait, quand il a réussit, ça a mal finit.
il t'as fait mal, très mal.
mais l'amour, c'est douloureux.
alors il a comprit, il a comprit qu'il pouvait pas te garder prisonnière, que toi tu volais. que t'appartenait à personne, et qu'il pouvait pas te garder éternellement.
peut être que dans une autre vie, vous avez été à deux.
peut être que dans une autre vie, vous vivez au grand jour, sans vous cacher dans des hôtels miteux.
peut être que dans une autre vie, vous seriez les héros de ces contes de fées qui font rêver les petites filles et rire les petits garçons.
tu vous as brisé le coeur.
mais l'amour, c'est douloureux.
et puis il faisait tard et puis t'avais froid. un vague sentiment de déjà vu pas vrai? sauf qu'un conte de fée, ça ne se vit qu'une fois, ma jolie.
et pourtant t'attends.